Appel à contribution

Le programme du colloque est en ligne (Menu Navigation, Rubrique "Programme") et téléchargeable en format PDF (Menu Navigation, Rubrique "Programme (PDF)").

La valorisation du colloque a débuté. Retrouvez les supports des différentes sessions thématiques  (powerpoints, vidéos) sur le site du laboratoire CEMOTEV (www.cemotev.uvsq.fr) à la rubrique : "Valorisation du colloque vr2019".

Important: télécharger ici les indications de présentation des publications complètes

Ce colloque a pour but de faire un bilan-perspective des apports et limites des concepts de vulnérabilité et de résilience, près de 20 ans après le début de leur diffusion dans les recherches académiques comme dans les politiques du  développement et de l’environnement. En effet, celles-ci ont connu de nombreuses évolutions depuis le début des années 1990. Dans un contexte de changement global, la montée en puissance du thème de la lutte contre la pauvreté (les OMD, 2000-2015) ainsi que la prise en compte des préoccupations environnementales (Rio, 1992) dans les instances nationales et internationales ont progressivement produit, notamment à travers la notion de développement durable, des convergences entre les analyses du développement et celles de l’environnement (les ODD, 2015-2030). La préoccupation du long terme, des dynamiques complexes, des contextes et du rôle des institutions, ainsi que la remise en cause partielle des indicateurs «classiques»  basés sur le PIB, sont au centre de ces convergences.

Dans ce mouvement, deux concepts sont devenus de plus en plus présents aussi bien dans les théories que dans les pratiques du développement et de l’environnement, celui de vulnérabilité et celui de résilience. Vulnérabilité et résilience se recoupent partiellement, la vulnérabilité globale pouvant être décomposée en chocs (instabilités, risques, aléas), exposition aux chocs (taille, concentration des exportations,  localisation,..), et résilience (Adger et al., 2000 ; Guillaumont, 2006). La résilience peut exprimer la capacité d’un système à restaurer ses fonctions après un choc ou encore une capacité d’adaptation (Berkes et al., 1998 ; Dauphiné, Provitolo, 2007). Elle recouvre les dimensions des stratégies des acteurs, des politiques publiques, de la gestion des chocs (ex-ante et ex-post), de la gouvernance et de l’éthique. La dimension dynamique est commune aux deux termes.

L’émergence de ces deux concepts s’inscrit dans un renouvellement d’une économie politique du développement et de l’environnement qui considère l’incertitude et la prise en compte de temporalités plurielles (Hugon, 2016 ; Reghezza-Zitt et Rufat S., 2015) comme une condition pour la compréhension du développement et la définition de politiques efficaces. Déclinées sur différents territoires et à différentes échelles (du local au global), et s’inscrivant dans une approche dynamique de la pauvreté, « vulnérabilité » et « résilience » portent l’attention sur les trajectoires, qu’elles soient individuelles, méso-économiques ou macroéconomiques.

Ces deux concepts mettent l’accent sur les effets des chocs, sur les éventuelles bifurcations, et ils interrogent les conditions de la soutenabilité, de la création et de la transmission d’une richesse multidimensionnelle (naturelle, immatérielle, produite, …) aux générations futures.

Le choix de ces concepts produit un retour critique sur les approches « classiques » du développement et de l’environnement, à la fois d’un point de vue théorique, méthodologique et pratique, ce qui entraîne un puissant renouvellement des idées et des modèles. Ainsi, le rôle crucial exercé par les institutions et la gouvernance dans le développement et l’environnement a été mis en évidence depuis que l’on a pris conscience des impacts terribles et parfois persistants des ouragans, séismes et autres épidémies sur les dynamiques économiques et sociales des régions touchées, surtout lorsque ces catastrophes n’ont été ni prévenues, ni maîtrisées ou compensées par les acteurs publics. Dans d’autres cas, on observe des situations de stagnation économique (ou de blocage du développement) si paradoxales qu’il s’avère nécessaire de revisiter les modèles de « pièges de sous-développement » ou encore de « pièges de sous-accumulation » pour essayer de les décrire. Ailleurs, on prend conscience que les richesses immatérielles, notamment celles associées au patrimoine ancré dans les territoires du Sud comme du Nord, représentent une source de différenciation des produits et des services et qu'elles peuvent dès lors constituer un facteur d’accès aux niches les plus porteuses du marché mondial et donc un moteur de développement. On mesure alors à quel point les indicateurs du développement perdront leur crédibilité s’ils ne parviennent pas, à l’avenir, à mieux intégrer ces diverses dimensions. Les travaux que la recherche est aujourd’hui appelée à mener sur des enjeux de sociétés reconnus - tels que la déstabilisation des socio-écosystèmes littoraux affectés par le changement global, la fragilité des économies insulaires, l’impact des changements globaux sur la santé ou encore le défi de la soutenabilité environnementale et sociale des spécialisations minières, …- peuvent être considérés comme des opportunités idéales pour appliquer et tester des approches renouvelées du développement et de l’environnement.

Les travaux qui ont été conduits sur les deux dernières décennies en suivant ces différentes orientations de recherche amènent aujourd’hui à de nouvelles pistes qu’il convient d’identifier.

Deux questions, qui structurent cet appel à contribution, en découlent :

Quel bilan peut-on tirer aujourd’hui de l’utilisation du concept de vulnérabilité et de celui de résilience dans les approches du développement et de l‘environnement ?

Par rapport à la frontière des connaissances, quelles perspectives ouvrent ces deux concepts pour construire un cadre d’analyse renouvelé du développement et de l’environnement ?

Les contributions attendues pourront être de nature disciplinaire (économie, géographie, ainsi que droit, sciences politiques, sociologie...) pluridisciplinaire ou interdisciplinaire, qualitative ou quantitative, à l’image des travaux qui se sont emparés des concepts de vulnérabilité et de résilience pour analyser les dynamiques de développement et prendre en compte l’environnement.

A titre indicatif, ces contributions autour des notions de « vulnérabilité » et de « résilience », pourront aborder les thématiques suivantes (et faire l’objet d’ateliers ou de sessions) :

 

  1. Modeles, concepts et mesures
  2. Innovations, agriculture et changements globaux
  3. Mines, « nouvelles » régulations, nouvelles trajectoires de développement ?
  4. Santé, environnement et changements climatiques
  5. Gouvernance de l’eau : nouveaux modèles de gestion Intégrée des ressources en eau, nouvelles pratiques.
  6. Risques sociaux et environnementaux, protection sociale, micro-finance
  7. Catastrophes naturelles et résilience territoriale : quelles adaptations (ex-ante et ex-post) des métropoles, des petites îles et des littoraux aux chocs ?
  8. Patrimoine matériel et immatériel: facteur de soutenabilité, de vulnérabilité ou de résilience ?
  9. Changements climatiques et négociations internationales (économie politique internationale)
  10. Gouvernance des conflits : guerres pour les ressources, conflits armés, éthique, confiance et alliance

 

Modalité de dépot des textes complets

Les dépots de résumés sont clos depuis le 15 mai 2019.

Les décisions du comité scientifique ont été envoyées par mail à partir du 07 juin 2019, et sont consultables en ligne sur les comptes déposants.

Pour les résumés acceptés, le texte complet devra être déposé sur la plateforme avant le 30 octobre 2019.

Sur votre compte déposant, visualisez vos résumés acceptés, et  cliquez sur " (+) Ajouter communication".

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